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Mémorial du Camp de Rivesaltes

Publié le 31/08/2018

 

La création du Camp :

L'officier d'artillerie Joffre propose en 1875 la création d'un camp pour le 9e régiement d'artillerie. Il dispose de nombreux atouts : proximité de la route nationale, d'une voie ferrée, de la mer, des Corbières. Mais le terrain, peu cher, manque d'eau.

En 1935, quand le projet est repris, un aérodrome s’est en plus installé à côté. Un centre militaire d’instruction est donc créé, sur 600 hectares

 

La seconde Guerre Mondiale :

Le 12 novembre 1938 est promulguée la loi instituant l’internement administratif pour les « indésirables étrangers ». Elle a pour particularité de permettre l’arrestation et l’internement de personnes non pour des crimes ou des délits qu’ils auraient commis, mais pour le danger potentiel qu’ils sont censés représenter pour l’Etat.

En juin-juillet 1940, avec l’effondrement de la France et l’instauration d’un régime autoritaire à Vichy mettant en oeuvre une politique d’exclusion et faisant le choix de la Collaboration, plus de 50 000 personnes se retrouvent en quelques mois dans les camps du sud de la France, dans cette zone non occupée, dite « libre ».

 

C’est le 14 janvier 1941 qu’arrivent les premiers convois venus des autres camps. Ce sont des Espagnols, des Juifs et des Tsiganes, ces derniers ayant été évacués depuis plusieurs mois d’Alsace-Moselle, un territoire rattaché au Reich de facto. L’Etat français accepte en effet de cogérer la déportation des Juifs de France voulue par l’occupant nazi, bien qu’il n’y ait pas de soldats allemands en zone sud jusqu’en novembre 1942. Entre août et novembre 1942 près de 10.000 Juifs seront ainsi livrés par Vichy au nom de la Collaboration.
A Rivesaltes, ils seront quelque 2313 hommes, femmes et enfants à partir en 9 convois. Le premier convoi part de Rivesaltes le 11 août 1942 en direction de Drancy, centre de transit de la déportation des Juifs de France, antichambre de la mort, l’essentiel des 76.000 Juifs déportés de France en partant principalement pour Auschwitz-Birkenau. 

Mais on retiendra aussi que sur les quelques 5000 Juifs internés à Rivesaltes entre août et novembre 1942, plus de la moitié échapperont à ces convois grâce au travail des oeuvres d’assistance (Croix Rouge suisse, OSE, Cimade, YMCA, Unitarian Service etc...) mais aussi à l’envoyé du préfet, Paul Corazzi, qui fait tout pour exclure de la déportation un maximum de personnes.

 

La guerre d'Algérie :

La guerre d’Algérie marque ensuite de son empreinte l’histoire du camp de Rivesaltes. De nombreuses recrues y passent avant de traverser la Méditerranée. A la fin de la guerre, entre janvier et mai 1962, quatre îlots sont même transformés en centre pénitentiaire où sont enfermés des prisonniers du Front de Libération Nationale (FLN). Mais c’est en septembre 1962, alors que la guerre est finie, qu’arrivent les ex-supplétifs de l’armée française en Algérie, ceux qu’on appelle les harkis.

Rejetés par l’Algérie indépendante et donc par une part de l’opinion française, ils sont longtemps laissés pour compte par le Gouvernement français.
Nombre d’entre eux sont orientés vers les mines, la sidérurgie et les industries du nord de la France. Le camp de transit de Rivesaltes, qui aura vu passer près de 21000 Harkis et leurs familles, ferme officiellement en décembre 1964. Un village civil subsiste cependant jusqu’en mars 1965. 
Les dernières familles quitteront le hameau de forestage de Rivesaltes pour être relogées à la cité du Réart (Rivesaltes) en 1977. 

 

Le Mémorial : 

 Après plusieurs années de négociation les travaux de construction du Mémorial du Camp de Rivesaltes ont débuté en novembre 2012. Son ouverture au public est réalisée en 2015 avec l'inauguration par Manuel Valls.

La salle d’exposition permanente est conçue de manière à ce que le visiteur comprenne comment les événements historiques ont provoqué de vastes déplacements forcés de populations et la création de plus de deux cent camps d’internement en France et dans les pays d’Afrique du Nord, dont celui de Rivesaltes. Le visiteur peut également accéder à un ensemble de témoignages d’anciens internés et à un grand nombre de films d’archive. Le Mémorial incite à la réflexion sur les déplacements forcés de population aujourd’hui.

 

Une programmation culturelle, artistique et scientifique (expositions temporaires, conférences, rencontres, lectures, projections…) est proposée toute l’année.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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